pratique politique en afrique


El Hadj Omar a fait de grands voyages, il a vécu trois ans à Jérusalem, d’où il a fait trois fois le pèlerinage à la Mecque. La confrérie devint une force politique essentielle lorsque les disciples d’Ahmadou Bamba décidèrent de mettre leurs fidèles à la culture de l’arachide. Au Mali, État où la laïcité est garantie par la constitution, l’islam historique dominant (quelque 80 % de la population, Touaregs inclus) demeure un islam ouvert, de tradition sunnite, dit malékite : il propose une doctrine à visée universelle apte à s’adapter aux cultures locales sahéliennes et subsahariennes, qui ne sont ni arabes ni même berbères (sauf les Touaregs). Quant au président du Gabon Omar Bongo, devenu el Hadj Bongo, il se convertit à l’islam dans les années 1980 pour des raisons évidemment politiques. Leurs empires de conquête étaient fondés sur la prise d’esclaves. 17Au contraire, au Zimbabwe, la polarisation politique est bien plus élevée et la compétition entre les deux grands partis est construite sur le mode du « nous » contre « eux ». 19Bien entendu les relations économiques entre la France et l’Afrique ont d’autres dimensions. On constate par ailleurs que les situations d’alternance démocratique, impensables il y a peu, se sont multipliées, comme au Sénégal, en Zambie, au Ghana, au Bénin ou plus récemment en Guinée et en Côte-d’Ivoire, malgré les difficultés que l’on connaît. Ainsi, comme le démontre Mathieu Merino, au Kenya, des « patrons » locaux, qui autrefois auraient pu faire carrière politique sur leur nom et leur fortune, ont pris conscience de la nouvelle prégnance, aux yeux de l’électeur, des étiquettes partisanes, et s’attachent à obtenir, pour se présenter aux élections législatives dans leurs circonscriptions, l’investiture d’un des grands partis kenyans : l’étiquette partisane devient une ressource politique, qui garantit une certaine visibilité et une certaine crédibilité [13]. Si elle bénéficie d’une couverture très favorable – en particulier à. However, a number of positive developments in countries like South Africa seem to indicate that electoral democracy is in the process of being institutionalized in Africa. Since 2000, elections have been organized in almost every African country. Ainsi, loin de « domestiquer » et de civiliser le conflit politique comme le veut la théorie démocratique, les élections peuvent au contraire susciter la violence et apparaître comme un vecteur de polarisation de la société et d’instabilité, pouvant aller jusqu’à la guerre civile, comme l’a démontré la dernière élection en Côte-d’Ivoire. Cette strate d’élites transpartisane a été capable en 2008 d’identifier une communauté d’intérêts minimale et de voir que la mise sur pied d’un gouvernement d’union était finalement une solution acceptable pour la majorité, garantissant un retour à la stabilité et la possibilité pour tous de « manger ». 3Vingt ans après la période de transition démocratique, un état des lieux de la réintroduction de la démocratie électorale en Afrique est donc bienvenu. Le cas sénégalais est typique. Depuis 2000, des élections ont été organisées dans quasiment tous les pays d’Afrique. Le chef était aussi le garant de la maintenance de son royaume parce qu’il était l’intercesseur de son peuple auprès des ancêtres ; il assurait en somme la liaison entre le monde politique des vivants et le domaine surnaturel qui en régissait l’ordre. Il est toujours lu à travers les expériences antérieures, “hybridé” et reformulé dans différentes variantes qui le traduisent dans la culture nationale […]. Philosophie et politique en Afrique coordonné par Abel Kouvouama Penser la politique en Afrique Introduction au thème P our introduire ce dossier thématique, nous avons délibérément choisi de penser philosophiquement lapolitique (et non pas lepolitique) en Afri-que. Il n’y a encore rien de comparable à l’Égypte où presque toutes sont voilées désormais, car les femmes d’Afrique occidentale, surtout côtière, sont des marchandes, des femmes d’affaires toujours en mouvement. De fait, depuis sa mise en place en février 2009, le Gouvernement d’union nationale (GNU) zimbabwéen est totalement dysfonctionnel et a même échoué à mettre fin à la répression politique contre l’opposition. Pour les idéologues de l’ex-mouvement de libération ZANU-PF, le MDC-T est un regroupement de traîtres à la nation collaborant avec l’Occident pour brader l’indépendance. Les missions internationales d’observation des élections, ainsi que les partis d’opposition et les organisations de la société civile, développent progressivement des parades qui permettent de limiter la fraude. Un encadrement dicté par la pratique Devant la nécessité de se doter de régimes politiques à même de porter leur mission de développement, le premier réflexe des dirigeants des Etats africains indépendants a été d’importer les régimes politiques des anciens pays colonisateurs. 15Enfin, il faut traiter ici d’un des derniers avatars de la vie politique en Afrique, l’option de partage du pouvoir. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent article, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public sous quelque forme et de quelque manière que ce soit. Cependant la culture impersonnelle ne nous intéresse pas tellement ; ce qui nous intéresse c’est l’homme concret. Il s’agissait pour beaucoup d’une redécouverte, après une longue parenthèse autocratique durant laquelle des régimes monopartisans furent mis en place au nom des impératifs de la construction nationale et du développement, mais également pour élaborer des stratégies d’accaparement des ressources internes ou des rentes liées à l’extraversion [1]. Dès les débuts de la colonisation, le christianisme est apparu comme une force politique de promotion sociale et de contestation. C’est sous l‘influence du rigorisme wahhabite importé récemment du Moyen-Orient (guère avant les années 1940-1950) que l’islam subsaharien, rompant avec la pratique séculaire des confréries, a pris parfois, ces derniers temps, des formes rigoristes. Or il s’est trouvé devant des hommes comme lui, dont la religion était, comme la sienne, une explication philosophique du monde : « Nous comprenons par culture bantu l’ensemble de pensées et d’aspirations de l’homme bantou (muntu au singulier) [comme on dirait l’homme indo-européen], sa synthèse mentale, son style de vie. L’islam africain est spécifique. C’est essentiellement une arme politique anti-Sud, agitée contre les chrétiens. Ils prennent en compte des intérêts sociaux qu’ils relaient au sein de l’État. En outre, nombre de scrutins sont émaillés de violences et les crises postélectorales ne peuvent parfois être résolues que par des accords insatisfaisants de partage du pouvoir. Cette étude analyse les politiques, pratiques et tendances actuelles dans le domaine des migra-tions dans les quinze États membres de la CEDEAO. Le continent recèle d’authentiques réussites démocratiques, où des élections indiscutablement transparentes et pacifiques aboutissent de manière régulière à des résultats légitimes et reconnus par la grande majorité des élites politiques et des citoyens. Jouant le rôle d’intermédiaire entre l’État et la société, ils établissent le lien entre gouvernement et citoyens. Il en a fait un ouvrage encore aujourd’hui considéré comme valable, La philosophie bantoue (Présence africaine, 1947). Mais, pendant longtemps, la culture musulmane est demeurée un fait urbain très minoritaire. You might also want to visit our International Edition. Tempels y explique qu’il pensait aller évangéliser des païens sauvages : « Je suis venu en Afrique en 1933 comme européen, comme blanc, dans une Afrique col… Avec la collaboration de Sylvie Zongo, Pratiques et méthodes d'évaluation en Afrique, Valéry Ridde, Seni Kouanda, Jean-François Kobiané, L'harmattan. L’administration dissimula son lieu d’inhumation pour éviter des troubles. 2, 2019, pp. Tout ceci reste étroitement imbriqué au fonctionnement des sociétés, à peu près partout en Afrique, le religieux continuant de faire partie de l’univers quotidien. Concernant les questions relatives à la pacification de l’élection, voir « La civilité électorale : vote et forclusion de la violence en France ». C’est un islam confrérique, constitué d’associations religieuses relativement indépendantes, chacune sous la conduite d’un grand marabout. On les connaît notamment sous le nom d’« Église éthiopienne » en Afrique australe. L’existence de processus électoraux formels n’empêche pas certaines dynasties familiales de perdurer. Une des raisons tient à la consanguinité entre les classes moyennes intellectuelles en Afrique centrale et les pouvoirs politiques en place. Tempels y explique qu’il pensait aller évangéliser des païens sauvages : « Je suis venu en Afrique en 1933 comme européen, comme blanc, dans une Afrique colonisée… et surtout en croyant être porteur d’un message divin. 14En outre, nombre de ces partis ne paraissent pas aptes à remplir la fonction programmatique traditionnellement reconnue aux partis politiques. Docteur en économie du développement, il a été journaliste pour Jeune Afrique et directeur du bureau Afrique de l’Ouest de l’International Crisis Group (ICG). 1Le début des années 1990 a été marqué en Afrique par une vague de démocratisation et par l’universalisation du discours démocratique, entraînant la réintroduction du multipartisme et des élections concurrentielles dans la plupart des pays du continent. Any cookies that may not be particularly necessary for the website to function and is used specifically to collect user personal data via analytics, ads, other embedded contents are termed as non-necessary cookies. Les élections récentes en Zambie sont par exemple significatives. Aujourd’hui, on en trouve partout en Afrique centrale et, plus récemment, occidentale. Alors qu’il s’agissait, comme dans les autres religions, d’une pensée explicative du monde et de soi, les anthropologues arrivés après Tempels ont malheureusement figé cet univers religieux en « guérisseurs » et en « sorciers » et accentué l’usage de pratiques rituelles spécifiques, comme les transes ou l’usage de plantes hallucinogènes (l’usage du chanvre indien est caractéristique du culte Mbwiti au Gabon). Les acteurs politiques et de la société civile (ONG, mouvements sociaux, églises, etc.) C’est exactement ce qui s’est passé après l’élection présidentielle ivoirienne de novembre 2010 : le président Gbagbo n’a pas reconnu les résultats de la commission électorale indépendante qui le donnaient perdant et s’est accroché à son poste, avant d’essayer de négocier, avec la bénédiction de l’Afrique du Sud, un plan de partage du pouvoir qui l’aurait vu conserver sa position et aurait consacré son rival Alassane Ouattara en tant que Premier ministre [8]. Les esprits, ce sont, un peu comme les saints de l’islam ou les anges de la religion catholique, des intercesseurs. Les sociétés d’Afrique subsaharienne sont connues pour avoir, dans le passé, confondu pouvoir politique et pouvoir religieux, comme l’ont d’ailleurs fait la quasi totalité des pouvoirs jusqu’au XVIIIe siècle environ. En Afrique, la politique sociale continue de gérer des volets classiques, malgré le changement dans les conditions du marché et de l’économie. La religion demeure intimement liée au politique, à l’époque contemporaine. À ces « garde-fous » internes s’ajoute la pression des acteurs internationaux, via des missions d’observation électorale, qui apparaissent de plus en plus comme les garants de la légitimité des scrutins. Autre exemple : Yacouba Sawadogo, au Burkina Faso, a eu recours dès 1980 à une technique ancestrale, le zaï,qu… Si l’élection est bien un contrat entre l’électeur et ses représentants (partis, candidats), alors certains contractants paraissent bien peu fiables. Pourtant, plusieurs scrutins organisés ces dernières années ont été marqués par des violences postélectorales, ainsi que d’importants soupçons de fraudes. On pourrait avancer ici la notion de « régime hybride » proposée par Patrick Quantin, qu’il définit en ces termes : « Le modèle occidental revient en force à partir de 1990 (démocratie mondialisée). On a pu l’expérimenter récemment en Côte d’Ivoire où l’influence d’une secte pentecôtiste a été démesurée sur l’épouse de l’ex-président Gbagbo qui organisait au palais d’énormes prières collectives pour sauver le régime. Pourtant, deux raisons principales justifient un tel choix : la première tient au fait que lon a toujours voulu, depuis Platon et Aristote, cantonner la réflexion philosophique sur le politique, cest-à-dire à son essence, à ses caractéristiques fo… Ainsi, pour les élections législatives de 2007 au Kenya, 153 partis étaient officiellement répertoriés. L’Afrique du Sud en particulier, très attachée au power sharing de par l’histoire de sa propre transition postapartheid réussie, est inlassable dans sa promotion du modèle « one size fits all » pour toute sortie de crise sur le continent – dont, bien sûr, la crise électorale. In addition, many elections are plagued with violence, and post-electoral crises can sometimes only be resolved by unsatisfactory power-sharing agreements. La machinerie électorale se développe. 23En outre, l’institutionnalisation croissante des organisations politiques qui viennent encadrer la compétition électorale dans nombre de pays africains est encourageante dans la perspective d’une consolidation démocratique. Celui-ci demanda et obtint des Portugais, dans un premier temps, l’assistance technique dont il avait besoin pour développer son pays (artisans, maçons, enseignants-missionnaires). Le quatrième numéro de Santé Publique s'interroge sur la situation actuelle des politiques et pratiques de santé publique en Afrique. Pour une lecture positive de la situation politique de l'Afrique par Jean-Christophe Belliard, conseiller « Afrique » de M. Solana, Haut représentant de l’Union européenne pour la PESC. D’un point de vue juridique, les élections sont de plus en plus encadrées afin de garantir leur périodicité, l’égalité et le secret des suffrages. Ce positionnement n’est certes pas toujours dénué d’opportunisme. Les versions récentes de ces sectes dites évangélistes ou pentecôtistes deviennent de plus en plus absolutistes ; les adeptes sont dans l’attente mystique de miracles et exigent des conduites aussi strictes, dans leur genre, que celles des musulmans fondamentalistes : exigence permanente de prières collectives, interdiction de tout excès (alcool, danse, sexe) et pratique mystiques de la transe, ce qui s’adapte bien à l’héritage culturel local. Toute l’actualité sur le sujet Politique. Ainsi, ils donnent un contenant et un contenu à la compétition démocratique. Les élections s’y jouent aussi sur des programmes politiques, sur des confrontations de projets de société, sur des enjeux sociaux saillants. Son objectif n’était en rien religieux. But opting out of some of these cookies may have an effect on your browsing experience. Les Tidjanes, dont le khalife général réside au Sénégal, constituent une confrérie numériquement importante, mais dont le rôle politique, assez conservateur, est moindre que celui des Mourides. Les récentes élections en Zambie sont révélatrices d’un changement de paradigme. Celui-ci donna naissance au kimbanguisme, devenu en nombre d’adeptes la deuxième Église chrétienne de RDC. Nous nous demanderons ainsi si la généralisation des processus électoraux a contribué à une consolidation de la démocratie ou si ceux-ci n’ont été au contraire qu’une façade permettant le maintien d’élites dont les discours changent mais non les pratiques, voire un vecteur d’instabilité dans des contextes historiques et culturels éloignés de ceux de l’Occident. Marie Brossier, « Imaginaires et pratiques de la famille et du politique en Afrique : sortir du tout néopatrimonial par un dialogue « indiscipliné » », Cahiers d’études africaines, 234 | 2019, 323-357. On ne pouvait le combattre qu’en se conciliant la bienveillance protectrice des ancêtres ; d’où la multiplicité des recours possibles, qui se sont enrichis avec l’apport des religions nouvelles. On tentera tout d’abord de mettre en évidence les changements observés dans la façon de faire du politique sur le continent africain, notamment la revendication de plus en plus affirmée du vocabulaire électoral et démocratique. Jean-Didier Boukongou. Moi qui croyais qu’après avoir découvert la personnalité bantoue j’aurais eu à redevenir le pasteur, le chef, le docteur, désormais maître d’une technique, d’un langage adapté pour “enseigner” le christianisme, je vis tout à coup que dans cette rencontre d’homme à homme, d’âme à âme, d’être à être, nous avions évolué d’une connaissance réciproque à une sympathie, et enfin à l’amour… ». Dans cet homme vivant, nous rencontrons celui qui nous confie ses pensées et ses aspirations, ainsi que Celui qui a posé le germe des pensées et des aspirations dans l’âme de cet homme ». La pratique des projets environnementaux en Afrique Parfait Oumba To cite this version: Parfait Oumba. Mais les gouvernants, on l’a constaté à maintes reprises, n’hésitent pas, pour conforter leur pouvoir, à faire appel à la religiosité populaire qui reste grande quelle que soit la religion. 22Les mêmes processus sont à l’œuvre aujourd’hui dans de nombreux pays africains. À ce titre, 2011 est une grande année en Afrique, avec pas moins de 18 élections présidentielles. Necessary cookies are absolutely essential for the website to function properly. Élections imparfaites ou dysfonctionnelles ? J’adoptais cependant des attitudes de blanc, de maître, de Boula Matari (Stanley). Le Mali, le Ghana, le Botswana ou la Namibie sont des exemples parmi d’autres de pays où les élections régulières et (presque totalement) « propres » se succèdent sans coup férir. Il en a fait un ouvrage encore aujourd’hui considéré comme valable, La philosophie bantoue (Présence africaine, 1947). Tout ceci fut brisé par la traite atlantique des esclaves qui se mit en place au siècle suivant. Crises et conflits en Afrique de l’Ouest : quelle politique séc uritaire face aux menaces ? 21Par ailleurs, si l’on considère que les systèmes politiques africains sont en phase d’institutionnalisation, une comparaison avec les trajectoires observées dans les démocraties électorales occidentales peut s’avérer instructive. 9Il reste en effet nombre d’États où les pratiques politiques et sociales semblent bien éloignées des standards de l’élection libre et concurrentielle, ce mètre étalon de la démocratie représentative. Les deux principales confréries en sont les Mourides et les Tidjanes (issus de la Tijaniyya créée par El Hadj Omar). Ce dernier était susceptible de malfaisance dans tous les domaines, y compris surnaturel. ». Les deux adversaires de 2007, Kibaki et Odinga, avaient ainsi coopéré au sein de la même coalition pour déloger la Kenya African National Union (KANU) du pouvoir lors de l’élection présidentielle de 2002. politique se rencontre en Afrique noire chez des peuples ou n'existe pas d'organisation étendue, mais seulement des groupements sociaux ayant pour base les lignages, la religion, les associations. Et le « miracle sud-africain [9] » est loin d’être un cas unique. On sait que la situation s’est récemment aggravée. ... Il existe donc toujours un écart entre le discours et la pratique de la politique d’aide de la France. Il faut noter que, comme l’ont démontré nombre d’anthropologues, la procédure élective n’était pas inconnue dans un certain nombre de sociétés traditionnelles africaines. Mais c’est peut-être cela qui pose problème : la tendance de l’observateur occidental à jauger les élections « d’ailleurs » à l’aune d’un étalon démocratique qui n’est qu’un idéal impraticable, même dans nos « vieilles » démocraties. Les célébrations de fin d’année ... © 2017 La Revue Internationale. N. Cheeseman et B.-M. Tendi, « Power-sharing in Comparative Perspective: The Dynamics of “Unity Government” in Kenya and Zimbabwe ». pour la pratique dans le contexte de l’Afrique (par exemple sur les normes et standards de pratique, l’éthique, les besoins en formation, l’enseignement, etc.). Voir notamment M. Gluckman. Pour s’en convaincre, il suffit de voir avec quelle dextérité et quelle profusion les élites politiques africaines se sont approprié le vocabulaire de la démocratie et du vote. Mais c’est à partir du XVIIe siècle en pays Wolof (Sénégambie occidentale) et seulement au XIXe siècle dans le reste du Sahel, avec la conversion des Peuls jusqu’alors bergers païens, que la religion devient un instrument de révolution politique. 7Enfin, les institutions africaines sont désormais d’ardentes promotrices de la démocratie et de l’élection en Afrique. The existence of formal electoral processes has not, however, prevented certain family dynasties from continuing. CEDEAO, Abuja (Nigéria), 2015, 138 p. Les données agricoles s’appuient sur les bases Faostat alimentées par les systèmes statistiques nationaux. Il y a là des barrières psychologiques, idéologiques et presque physiques, incompatibles avec le degré minimum de confiance que requiert une coopération. Vous n’êtes actuellement pas connecté(e) en institution. Quelles politiques foncières intermédiaires en Afrique rurale francophone ? These cookies will be stored in your browser only with your consent. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de réduction ou téléchargez la version eBook. L’islam a pénétré en Afrique de l’ouest depuis le VIIIe siècle. La démocratisation de l'Afrique est en danger dans nombre de pays, où les dirigeants sont passés maîtres en manipulation constitutionnelle. De nombreux partis africains peuvent ainsi être décrits comme des coquilles vides, faiblement institutionnalisées, aux structures organisationnelles souvent inexistantes : il peut parfois s’agir d’un parti simplement regroupé autour d’un leader, fruit d’une énième scission et voué à disparaître à la prochaine élection ou à la prochaine coalition [5]. Les appartenances ethniques, religieuses, régionales semblent parfois déterminer le vote dans certains États. ont aussi appris à maîtriser les codes de la compétition électorale et sont plus aptes qu’hier à traquer les irrégularités et les tentatives de détournement du processus électoral par le pouvoir en place. Le processus électoral s’est également imposé dans les années 1990 comme un moyen pour des dirigeants en place mais contestés de relégitimer leur régime en perte de vitesse et de se « réinventer » comme des promoteurs de la démocratie. Plus jeune ministre du pays en 2018, cette personnalité brillante et souriante ne pratique pas la langue de bois. Ainsi, les dernières élections législatives et présidentielle de mars et avril 2011 au Nigeria, bien que saluées par la communauté internationale comme les plus régulières que le pays ait connues depuis la réintroduction de la démocratie en 1999, ont été marquées par une violence meurtrière (plusieurs centaines de morts). Le cas du deuxième tour de l’élection présidentielle de 2008 au Zimbabwe est frappant : après un premier tour qui prend à revers la Zimbabwe African National Union-Patriotic Front (ZANU-PF) au pouvoir en donnant l’opposant du Movement for Democratic Change-Tsvangirai (MDC-T), Morgan Tsvangirai, en tête, la ZANU-PF et l’appareil sécuritaire d’État se sont lancés dans une entreprise systématique de répression du MDC-T et de ses électeurs, qui a contraint M. Tsvangirai à « déclarer forfait » pour le deuxième tour et à laisser la voie libre à l’indéboulonnable Robert Mugabe. M. Merino, « L’emprise partisane au Kenya : regard sur deux campagnes électorales locales (novembre 2001 et décembre 2002) ». En outre, nombre de scrutins sont émaillés de violences et les crises postélectorales ne peuvent parfois être résolues que par des accords insatisfaisants de partage du pouvoir. Par conséquent, rien n’empêchait de les adopter au même titre que les autres.

Orgueil Définition Psychologie, Les Landes En Famille, Causer Du Tort Synonyme, Ancienne Cité De La Méditerranée 6 Lettres, Carte Relief Cévennes, Tarte Suprême Pamplemousse, Champ Lexical De Lodorat, Ibis Style Clermont-ferrand,

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *