vivre à la campagne au 17ème siècle


Les difficultés proviennent de la distinction ville-campagne, pas si évidente qu’on pourrait le croire a priori, de la définition des catégories sociales (qu’on les appelle classes, groupes ou catégories socioprofessionnelles) choisies par l’historien en s’appuyant soit sur des données socioéconomiques, soit sur des critères juridiques, soit sur le vocabulaire de l’époque – vocabulaire dont la précision laisse à désirer, notamment parce que ces catégories varient dans le temps et dans l’espace, mais aussi au long de la vie d’un individu – ou sur les trois à la fois. [...], [...] De ce fait, l'attachement à l'enfant n'est pas le même au XVIIe siècle qu'aujourd'hui. Les registres de catholicité témoignent de cette détresse des pauvres et de cette polarisation de la société. Il s’agissait d’une part de terres privées ouvertes aux pratiques collectives après les récoltes (parcours du bétail) d’autre part de terres plus ou moins incultes (wastes), espaces sablonneux, pierreux, bruyères, landes et marécages… particulièrement importants dans certains comtés du nord (Cumbrian) et à l’ouest (Welsh mountains), au sud-ouest (Dartmoor, Exmoor and Sedgmoor), dans les Midlands (forêts), les hauteurs du Lincolnshire, les Fens mal drainés, et les marécages des rives de la Thames. Les transformations sont particulièrement importantes dans la région de Londres qui est devenue, à la fin du xviie siècle, une des principales villes d’Europe. Les catégories sociales en question », Antoine Annie (dir. 20 Ponsot Pierre, « Grand domaine et petite exploitation en Andalousie occidentale : une étude de rentabilité comparative », Congreso de Historia Rural…, op. Les thèses de Alan Macfarlane sur la propriété et l’héritage (The origins of English Individualism)25ont été critiquées à juste raison car elles s’appuyaient sur un cas trop particulier et reposaient sur des comparaisons européennes inadéquates. Vivre en ville au XIXe La ville est, par opposition à la campagne, un lieu de concentration d’hommes. L’Ascension d’un patronat agricole (xve-xviiie siècle), Paris, Fayard, 1994, 1072 p. 40 Jacquart Jean, La Crise rurale en Île-de-France, 1550-1670, Paris, A. Colin, 1974, 800 p. 41 Lemarchand Guy, La Fin du féodalisme dans le pays de Caux. D’où une étude très nuancée et la vision d’une société complexe. De la même façon, les tournois n’existent plus, ils ont été interdit par Catherine de Médicis au XVI ème siècle suite à la mort du roi Henri II lors de l’un d’entre eux. 17 Ibid., p. 333-336 et annexe 9, p. 421-429. cit., p. 184-185. Il n’est pas très grave que, comme souvent en France, les mots n’y désignent pas partout la même réalité. La mortalité enfantine est certes plus importante dans les couches modestes de la population, mais ce n'est pas un facteur si déterminant que cela. 36 Lemarchand Guy, La Fin du féodalisme dans le pays de Caux. Tous ont en commun de travailler une exploitation moyenne ou petite (5-15 ha ou jusqu’à 30 en pays de grande exploitation) et d’en vivre. Les cottagers auraient constitué le quart des travailleurs agricoles au début du xviie siècle. Freeholders et farmers sont classés par G. King parmi les 511 586 familles « qui augmentent la richesse du royaume ». La vie des campagnes au xvii e siècle », dans : , La France au XVII e siècle. Il faut donc examiner le phénomène de plus près et ne pas s’en tenir à la production céréalière. Publication dans Histoire et Sociétés rurales, 10 et 11, 1998 et dans la Bibliothèque d’histoire rurale, 1999. 46Ibid., Jupon : À partir du XVI e, où la jupe a désigné le vêtement de femme l’habillant de la taille au sol , le mot jupon a été employé tantôt comme « courte jupe mise sous les autres jupes », tantôt (à la fin du XVIII e siècle et au XIX e siècle de 1868 à 1890 environ) , pour désigner la jupe sur laquelle ouvrait la … 53Les plus aisés des yeomen se rapprochent de la gentry mais ne cherchent pas toujours à s’y agréger. Goubert Pierre, L’Ancien Régime ; t.I : La Société, Paris, A. Colin, 1969, 232 p. ; rééd. », Bennassar Bartolomé (dir. Le principe est le même que celui du copyhold mais pour un temps déterminé. La Renaissance Au 16ème siècle, la Renaissance italienne , l'invention de l'imprimerie, la découverte de l'Amérique et des voies maritimes vers l'Asie, mettent fin au Moyen-Age. Le paysan le plus aisé y est le métayer (comprendre par là celui qui exploite une exploitation appelée métairie) : il possède l’attelage et la charrue et il laboure pour le closier qui n’a ni bêtes de trait ni matériel autre qu’à bras. ), Les Formes de l’expérience. Le sens au seigneur se paie en argent. Les premiers balbutiements du roman comique Certains copyholds sont soumis à un important droit d’entrée, à la volonté du seigneur, certains autres sont soumis à un droit d’entrée fixe. Antoine, A., Broad, J., & Brumont, F. 2006. Enfin, dans les fermes du Bassin parisien, il existe aussi un contingent de domestiques plus âgés qui ont des activités spécialisées (charretier et berger) et sont bien rémunérés. Vous pouvez paramétrer vos choix pour accepter les cookies ou non. Ce sont les brassiers et journaliers de Tourraine, les journaliers du Maine, les bêcheurs et hommes de peine de l’Anjou… Ce sont aussi de très nombreux salariés plus ou moins spécialisés que l’on rencontre en pays de grande culture, hommes à tout faire mais aussi charretiers et bergers. Et le prix des vignes connaît la même évolution : elles valaient, à superficie égale, 1,7 fois plus que la terre au xvie siècle et 2,8 fois plus vers 1640. Elle varie aussi avec la taille des exploitations au sein de la paysannerie. ; MICHON, Cédric (dir.). Famille, mariage et transmission des biens à Pozuelo de Aravaca (1580-1540), Madrid, Casa de Velasquez, 2000, 362 p. voir p. 188-254. La población, la economía, la sociedad, Madrid, Espasa-Calpe, 1989, p. 161-235. On peut énumérer les plus importants : la quantité de terre exploitée et/ou possédée, la possession d’un capital d’exploitation (la terre, la charrue et la charrette, l’attelage), le niveau d’insertion dans les circuits d’échange… On peut aussi penser à des critères autres qu’économiques et sociaux : participation au pouvoir (rôle dans la communauté rurale), niveau d’alphabétisation… Il faut également prendre en compte des critères plus individuels, tels ceux du cycle de vie et du cycle familial qui font apparaître que, pour chaque individu, la richesse est aussi liée à l’âge (les plus jeunes et les plus vieux ont une accumulation foncière et mobilière bien inférieure à celle des adultes entre 40 et 50 ou 60 ans). 15 Brumont Francis, Paysans de Vieille-Castille…, op. Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search. Les plus expérimentés et habiles avaient le titre et la fonction de mayoral, chef de culture en quelque sorte, puis venait l’ouvrier, appelé garçon (mozo) et, enfin, le plus jeune, appelé zagal. C’est à cette diversité que nous nous intéresserons d’abord avant de présenter une division de la société rurale – qui n’embrassera pas l’ensemble de la péninsule, tâche impossible en si peu d’espace –, mais s’appuiera sur quelques exemples mieux connus, puis de conclure sur l’évolution de ces sociétés au cours du xviie siècle. Elles tiennent à trois raisons : les modifications du statut de la terre (ce qui a déjà été évoqué), le phénomène des enclosures et le développement du marché. Dès que l'enfant naît, il est emmailloté dans des langes pour que le corps se fortifie. Les paysans, du moins une petite partie d’entre eux, deviennent propriétaires de partie de la mouvance (les freeholders), les seigneurs en récupèrent une grande part et la louent avec des baux à temps. C’est l’exode rural qui va se prolonger tout au long du XXème siècle. ANTOINE, Annie ; BROAD, John ; et BRUMONT, Francis. Paysage fluvial avec batelier et pêcheurs (v. 1605) Huile sur toile, 58 × 75 cm, collection particulière. 75On classera ici ceux qui tirent la majeure partie de leurs revenus du travail salarié fait pour le compte d’autres agriculteurs. 4 Rubio Pérez Laureano, La Bañeza y su tierra, 1650-1850. Ceci induit l’idée – partiellement juste mais aussi un peu trop réductrice – d’un monde homogène, différent du reste de la société. On a déjà évoqué la Plaine de France étudiée par Jean-Marc Moriceau, on peut aussi citer le cas de l’Île-de-France étudié par Jean Jacquart pour le xviie siècle45. Si le cadre de départ est semblable (domaine appartenant en propre au seigneur, mouvances sur lesquelles il a la directe, donc des droits sur la terre et les hommes qui l’exploitent) la différence tient au fait qu’alors qu’en France ou en Espagne cette situation apparaît figée pendant tout l’Ancien Régime, en Angleterre elle est évolutive. Ce souci de tout voir par lui-même en fait le « prototype du bourgeois campagnard », il lui valut une forte inimitié de la part de son fils qui voulait vire en rentier21. Quoi qu’il en soit, la part des influences économiques et la capacité à augmenter les paiements pour les terres en freehold et en copyhold à la fin du xviie siècle diminua sensiblement la part de la terre dans la formation de la richesse. Les divertissements populaires tels que les foires ou les tournois de chevaliers 4. 41Alors que pour beaucoup de tenures libres le paiement est symbolique, pour beaucoup de copyholds, ils sont beaucoup plus onéreux. 34 Goubert Pierre, Beauvais et le Beauvaisis de 1600 à 1730, Paris, Imprimerie nationale, 1960, 2 vol., 648 + 122 p. 35 Goubert Pierre, L’Ancien Régime, t. I : La Société Paris, A. Colin, 1969, 232 p. ; rééd. 11 Brumont Francis, Paysans de Vieille-Castille…, op. C’est une erreur de voir dans ces droits des rentes au sens moderne du terme parce qu’il n’y a pas de rapport entre la valeur du sol qui est occupé et cultivé et ces droits, mais ils constituent un moyen dont disposent les seigneurs pour adapter leurs revenus à l’évolution de la rente foncière en manipulant les entry fines. 82On observe donc que la classification générale que l’on peut faire de la société rurale française ne prend vraiment de sens qu’à la condition de regarder la société comme un système (la part relative des différents groupes, qui est variable selon les régions) et aussi de prendre en compte la notion d’évolution au cours de la vie d’un même individu. Conditions générales & politique de confidentialité. Sous l'Ancien Régime, on pratique beaucoup l'homogamie sociale (un labour avec une fille de labour Il y a toujours une stratégie familiale qui encadre le mariage. Les familles riches ont une aisance ancienne et solide ; il s’agit de dynastie dont il suit la trace depuis le xve siècle. Le grand fermier existe donc dans cette région aussi : plus du tiers (36 %) des exploitations louées à Ciudad Real entre 1600 et 1700 ont plus de 60 ha de terres labourables (le reste n’est pas spécifié) et une sur huit (13 %) à 100 ha, de quoi utiliser à plein temps trois ou quatre paires de mules, et c’est effectivement six mules dont dispose le seul de ces fermiers qui apparaît dans les inventaires. Ces changements sont tels que dans le diocèse de Tolède, où les inégalités sociales sont beaucoup plus fortes, le mouvement de la production est totalement dissocié de celui de la population : alors que celle-ci ne baisse pratiquement pas au cours du siècle (10 % environ par rapport à la fin du xvie siècle), celle-là est divisée par deux. 23Mais ce ne sont pas là les seuls revenus dont disposent nos « principaux » : location de terres et maisons, rentes constituées, bons du trésor (juros), prêt à intérêt, affermage de revenus divers, municipaux, seigneuriaux ou royaux, de dîmes, administration de seigneuries, de commande-ries des ordres militaires, de biens en tutelle ou curatelle, etc. La modernisation de l’agriculture anglaise liée à l’accroissement de la demande urbaine est déjà très avancée au xviie siècle (multiplication des marchés, des foires et des échanges, orientation de l’agriculture vers la vente pour satisfaire les besoins en grains et en laine, apparition d’agriculture régionale intensive dans le Kent par exemple). Mais, il est certain que ces différents modes de faire-valoir n’ont pas la même rentabilité et qu’il est beaucoup plus profitable d’exploiter soi-même que de faire travailler les autres. Il n’est pas exclu d’ailleurs que même de plus grands propriétaires prennent des terres en fermage, surtout au xviie siècle car le prix des baux est particulièrement bas. chez lui ou chez les autres ? 10 « Una simplicidad engañosa », c’est le titre du chapitre consacré aux groupes sociaux dans l’étude de Francisco García González consacrée à une zone de montagne de la Manche orientale : Las estrategias de la diferencia. 65Dans ce chapitre, nous nous attacherons moins à décrire ce qui fit l’unité de la société rurale qu’à mettre en lumière ses hiérarchies internes et ses évolutions au cours du siècle. » figurant sur la tranche de la planche posée sur un tonneau pour servir de banc. 3 Barreiro Mallón Baudilio, La Juridiccción de Xallas en el siglo xviii. Une question très actuelle La question des motifs du choix de vivre à la campagne, qui sont généralement guidés par des convictions personnelles, est sujet d’une attention particulière chez ceux et celles qui étudient le phénomène de la … Description : Résumé : À travers les archives et les paysage, c'est en suivant Arthur Young dans son voyage que l'émission fait découvrir aux élèves ce qu'étaient la France rurale à la veille de la Révolution, la diversité des paysages ruraux et des conditions de la vie paysanne. Mais ce travail étant le plus souvent temporaire et intermittent, ces individus ont également un moyen de subsistance lié directement à la culture de la terre : maison et jardin, une ou deux parcelles, des droits dans les communaux là où il y en a. Si l’on ne se contente plus des mots, on peut encore aller chercher des critères d’ordre honorifiques (les « maîtres », « sieurs »…) et/ou des critères de richesse révélés par les rôles fiscaux ou les inventaires après décès. 9 López-Salazar Pérez Jerónimo, Estructuras agrarias…, op. Il existe en effet une utilisation large du terme : certains auteurs appellent husbandmen tous les roturiers qui possèdent et travaillent la terre. Les petits propriétaires cherchent à valoriser leur lopin par une culture intensive (vigne, par exemple) alors que ceux qui peuvent espérer vivre sur leur bien privilégient les céréales. 58Les labourers (ne surtout pas confondre avec ce que l’historiographie rurale française appelle « laboureurs », ce sont des journaliers qui correspondent assez bien à la définition qu’en donne Vauban en France) sont des travailleurs salariés payés à la journée ou à la semaine ; ils vivent à la limite de la pauvreté et doivent parfois bénéficier de la Pour Tax (voir chapitre sur les pauvres). L'ondoiement est pratiqué par la matrone quand les enfants sont en mauvaise santé sinon le baptême se fait dès les premiers jours. S’il s’agit de terres irriguées ou partiellement irriguées, les chiffres sont beaucoup plus bas : les plus frugaux, les morisques de la huerta de Valence pouvaient vivre avec 0,66 ha, mais quand ils furent remplacés par les chrétiens, après leur expulsion en 1609, ceux-ci eurent besoin du double7. French H. R. et Hoyle Richard W., The Character of English rural society : Earls Colne, 1550-1750, Manchester University Press 2007. Vivre à Paris au XVIIe siècle implique un bon sens de l’orientation car seules quelques rues affichent leur nom gravé dans la pierre. Les restes de ce contrôle disparurent avec l’Acte du Parlement abolissant les Knight’s fee (1660) et avec la vente des fee farm rents (1671). Les cultures se repliant sur les meilleures terres, les rendements moyens devraient augmenter sans apport supplémentaire de travail. Le modèle en est tracé par le texte de Vauban qui décrit un manœuvrier à la fois totalement indispensable dans les campagnes du xviie siècle et fort gêné pour « atteindre le bout de l’année ». Il fait son apparition, dans la deuxième moitié du siècle, en Tierra de Campos et il se développe à Ségovie alors qu’on ne cultive plus que les meilleures terres ! Mais de 1880 à 1914, une dure dépression ébranle le monde paysan, pro… Sauf dans certaines régions dont l’agriculture est déjà bien développée au xviie siècle, la charrue est un outil plutôt léger, qui se rapproche largement de l’araire, qui incorpore plus de bois que de métal, et qui n’est pas d’un coût prohibitif. Socialement on y rencontre de petits agriculteurs indépendants mais à faibles revenus. Il est parti des inventaires et des partages de biens et il a divisé la société en fonction de la valeur des biens contenus dans ces documents : ce faisant, il ne privilégie pas un seul facteur – la production agricole (vue à travers la superficie de la propriété, par exemple) –, mais prend en compte l’ensemble des activités de l’individu concerné par l’inventaire9. Cette forte baisse du revenu tiré de l’affermage a plusieurs conséquences : la location de petits lots de terre par les journaliers et les petits paysans, l’abandon des terres les moins bonnes ou les plus mal placées, le développement de l’élevage et donc, l’exploitation avec des domestiques. 64Dans les campagnes françaises d’Ancien Régime, tous furent plus ou moins agriculteurs, Pierre Goubert l’a écrit il y a maintenant près de 50 ans : tous travaillèrent la terre, avec plus ou moins de matériel, plus ou moins d’animaux, et plus ou moins de chance. Portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales, Chapitre V. Les sociétés portuaires et les systèmes atlantiques, Prés, prairies et pâturage dans les systèmes agraires de la France de l’ouest à l’époque moderne, Cycles culturaux, usages et appropriation de l’espace rural (France, fin du Moyen Âge-Époque moderne), Clergé anglais, agriculture et société rurale (, Chapitre XVII. Ces tentatives indisposèrent la noblesse et la gentry et elles furent abolies pendant la guerre civile. Afin d’échapper à la misère, de nombreux paysans quittent la campagne pour aller travailler en ville. L’évolution de la situation foncière (diminution du nombre des propriétaires-exploitants et des superficies qu’ils cultivent, déclin de la moyenne propriété) leur est cependant défavorable. 13 Pérez Álvarez María José, La Montaña noroccidental leonesa en la Edad Moderna, León, Université, 1996, p. 171-186. Le Dominiquin. authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books. 6Pour entrer dans le vif du sujet, et éviter les généralités, notre étude portera sur une région précise, la Manche, qui a été choisie, d’une part, parce qu’elle a été étudiée pour le xviie siècle et d’autre part, parce que le critère de différentiation choisi par l’auteur est un critère global. Les sociétés rurales”. Ce sont enfin des questions d’évolution, particulièrement sensibles dans le cas de l’Angleterre qui connaît une croissance rapide dès le xviie siècle et une évolution du statut de la terre. (Alcaraz, siglo xviii), Madrid, ministère de l’Agriculture, 2000, p. 177. 76Leur nombre varie en fonction de différents critères. Une analyse multicritères pourrait s’imposer, mais elle est longue à mettre en œuvre dès qu’on dépasse le niveau du village et la catégorisation ainsi obtenue serait-elle plus pertinente ? Toute la Grèce, au détriment des styles locaux, dès le milieu du 19ème siècle.Dans les années 1890 : N'hésitez pas à aller y faire un tour et entrer les mots. 42Quoi qu’il en soit, dès le début du xviie siècle, la plupart des tenures coutumières (unfree tenures) qui n’étaient pas « à la volonté du seigneur » pouvaient être achetées et vendues par les paysans mais aussi par des marchands et même par des membres de la noblesse et de la gentry. Tout d’abord parce que la loi commune gagne du terrain par rapport aux coutumes des seigneuries : le système des tenures fee ou for life, qui a d’abord été fait pour les terres libres, tend, au cours du xvie siècle, à être appliqué à des terres tenues en copyhold. cit., p. 161. L’exemple d’un domaine vendu par un seigneur à la fin du xviie siècle montre que très peu de tenures furent achetées par les anciens tenanciers et anciens copyholders, mais que les nouveaux propriétaires furent souvent des rentiers ou des fermiers qui avaient pris par ailleurs d’autres terres en location27. Prix : 580 € La condition des femmes au 17ème siècle (exposé de Patricia) Au XVII siècle les nobles s'habillent. La qualité de freeholder semble avoir une valeur indépendamment de son contenu économique. Sous Louis 14, c’est l’âge d’or de la gastronomie, du made in France et de la mode. Beaucoup de cottagers qui n’avaient pas de tels droits furent autorisés par la communauté villageoise à en user parce que, sinon, ils auraient eu besoin de l’assistance de la paroisse. [...], [...] Naître, vivre et mourir en France au XVIIe siècle Naître et être jeune 1.1 ) La naissance A cette époque les conditions de l'accouchement étaient très délicates. Celui de labrador (laboureur), par exemple, peut désigner aussi bien un paysan aisé qu’un ouvrier agricole ; il est d’ailleurs absent des sources de l’époque. Certains tenanciers des terres non libres sont soumis à des obligations personnelles par rapport au lord du manoir : an entry fine quand ils héritent du sol ou l’acquièrent, a heriot quand le tenancier meurt. De 1815 à 1852, la vie agricole est dominée par la tradition, sous le signe du surpeuplement et de la misère, avec des progrès en fin de période; la période de 1852 à 1880 est synonyme dapogée des campagnes, temps de progrès techniques, de réels changements et de prospérité. Ils ont des contrats de six mois à un an et sont donc très mobiles. Pour les plus gros, la diversification s’impose, notamment vers l’élevage. 1Étudier la stratification sociale à la campagne est une pratique difficile dont on a même pu contester la légitimité, une opération « impossible », « non pertinente » et pourtant « nécessaire1 ». Conjoncture économique et démographique et structure sociale dans une région de grande culture de la crise du xviie siècle à la stabilisation de la Révolution (1640-1795), Paris, CTHS, 1989, 664 p. 42 Cabourdin Guy, Terre et hommes en Lorraine, 1550-1635 : Toulois et comté de Vaudémont, Nancy, université Nancy II, 1977, 2 vol., 764 p. 44 Merle Louis, La Métairie et l’évolution agraire de la Gâtine poitevine de la fin du Moyen Âge à la Révolution, Paris, SEVPEN, 1958, 252 p. ; Péret Jacques, Les Paysans de Gâtine Poitevine au xviiie siècle, La Crèche, Geste Édition, coll. Au bas de l’échelle, devraient se trouver mendiants et veuves pauvres qui n’apparaissent pas dans les inventaires et, guère mieux lotis, quelques artisans que l’on rencontre ici ou là, mais nous savons qu’ils sont peu nombreux dans la Manche ; les rares qui apparaissent dans les inventaires peuvent posséder quelques biens, une maison, un jardin, de la vigne, quelques terres (rarement plus d’une dizaine d’hectares) et quelques animaux. Pour les meilleurs d’entre eux, les inventaires montrent des greniers et des caves bien remplies, des intérieurs cossus, décorés de tableaux ou de tentures, de l’argent monnayé, des bijoux (chaînes d’or pour les hommes, bagues pour les femmes), de l’argenterie, des livres même16. Coiffure femme 17eme siecle. Chronique #2 – L’Art de vivre sous Louis XIV (partie 2/4) – à écouter à partir du lundi 2 mars 2015. L’historien peut se charger de fixer lui-même les catégories pour autant que des sources statistiques existent. Ils ont donné lieu à une étude importante, centrée sur leur recul au xviiie siècle30, mais qui peut être utilisée pour les présenter au siècle précédent. La pratique de l’endogamie matrimoniale permettait de sauvegarder certains patrimoines. Le siècle des Lumières tire son nom de la volonté d’un nouveau courant philosophique européen de combattre l’ignorance, les préjugés, l’intolérance par la diffusion du savoir. Paris cedex 14, Presses Universitaires de France, « Hors collection », 2009, p. 473-495. 22C’est pour cela qu’ils disposent de nombreuses bêtes de labour, quoi-qu’en quantité insuffisante pour cultiver de telles superficies, puisque 32 d’entre eux seulement disposent de 3 paires d’animaux et plus. La question de l’accès à la terre est essentielle. Ce mouvement était porté par une dynamique à la fois technique, économique et sociale : l’ascension de la bourgeoisie, progrès des sciences et des techniques, le développement de l’éducation. - Située à la campagne, au calme, vous serez séduis par cette propriété chargée d'histoire. Son successeur, Louis d’Orléans, sera sous régence. Passons à table ! ), la transaction est enregistrée à la cour manoriale : le tenancier reçoit une copie de son entrée et la tenure en villainage devient progressivement un copyhold ce qui signifie que la terre est tenue by custom of the manor and by copy of court roll. [...]. Les études les plus récentes tendent à montrer que les tenures en copyhold ont résisté plus longtemps que les auteurs anglais avaient eu tendance à l’affirmer précédemment et que, au xviiie siècle encore, au xviie siècle a fortiori, il ne faut pas les considérer comme une catégorie en voie d’extinction. ), Campagnes de l’Ouest. Pour un certain nombre de membres de ce groupe, une certaine ascension sociale est possible, en entrant dans l’Église (curés), en faisant des études (notaires), en pratiquant le commerce. Mais comme cela a déjà été observé pour l’Espagne et pour l’Angleterre, si la construction d’un modèle pour l’ensemble du pays est nécessaire elle est aussi dangereuse : en effet, les différences régionales sont considérables et les hiérarchisations sociales n’ont de sens que rapportées à des modèles agraires régionaux. Ils constituent entre le tiers et la moitié de la main-d’œuvre agricole, ce qui est vraisemblablement plus important qu’en France. On dira qu’on est loin du monde rural et pourtant don Gonzalo n’a quitté sa ville qu’une fois (pour aller à Madrid), passant sa vie à diriger son entreprise « sur un cheval pour voir les labours et le reste de son domaine » et surveiller ses 58 domestiques. Et il faut encore ajouter à cela des catégories telle celle des « coqs de village », forgées par les historiens et qui ne furent pas toujours utilisées ensuite avec tout le discernement nécessaire. II) La vie quotidienne 2.1 ) Manger et se vêtir - La nourriture sous l'Ancien Régime est à base de céréales : cela dépend de la richesse des terres où l'on se trouve et de sa fortune : du froment (blé) sur de bonnes terres. Le père Noël : au début du XIXème siècle, les gens disaient que c'était le petit Jésus qui distribuait les cadeaux. Si, au xvie siècle, les bons laboureurs possédaient une trentaine d’hectares travaillés avec deux paires de mules, à la fin du xviie, ils en ont 80 et six ou sept paires, sans compter celles qu’ils élèvent et que la production accrue d’orge permet de nourrir. Au début du xviie siècle la Couronne essaya de profiter de droits qui existaient encore : le droit de garde (droit du roi de disposer des revenus des terres d’un freeholder qui décède alors que ses héritiers ne sont pas majeurs) et la prise en compte des demandes des freeholders riches qui voulaient devenir chevaliers. Pour la Vieille-Castille qui nous servira de point de comparaison, cette baisse est brutale : la population diminue d’environ 40 % entre la fin des années 1580 et 1640 et par la suite, reprises et rechutes se succèdent, si bien qu’à la fin du siècle le niveau de la population est généralement inférieur à ce qu’il était vers 158023.

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