soldat allemand 1945


Ainsi, en mars 1947, ceux-ci réclament la libération avant octobre de la totalité des 450 0004 prisonniers qu’ils ont livrés[381]. Archives du ministère des affaires étrangères (Paris) (archive citée par Grégory Philippe), Série Z 22, Courrier de la National Catholic Welfare Conference à l’ambassadeur français en poste à Washington. La question du ravitaillement ne sera, du reste, pas résolue avant 1946, mais il ne faut pas oublier que la pénurie alimentaire fait alors partie du quotidien des Français et des civils allemands. N’est-ce qu’à l’arrivée, on dénombre sept morts, alors même qu’un premier tri avait été effectué sur place pour sélectionner les plus robustes. D’après le consul général de France en Suisse, les Allemands considéreraient que le système des prisonniers de guerre est injuste dans la mesure où les vrais criminels sont, eux, parvenus à se réfugier en Allemagne à la fin de la guerre[396]. Archives nationales contemporaines de Fontainebleau (archive citée par Grégory Philippe), 770623/85, Journal « New York International Tribune », article « Red Cross says French Starve PWs. Ainsi, fin mars 1945, le ministère des Affaires étrangères adresse une lettre au président du Comité international de la Croix-Rouge pour lui témoigner de la volonté française de traiter au mieux les prisonniers allemands[34]. Ainsi, si on fixe à 100 l’indice de la production industrielle en 1929, ce même indice passe à 38 pour l’année à 1938 et à 29 pour l’année 1944[6]. En témoigne ce commentaire de Johannes Stricker extrait de la préface du récit autobiographique tiré de son expérience de PG : « J’avais écrit cette version allemande de mes souvenirs en 1977 (…). Les survivants seront libérés pour la plupart avant 1949 et les derniers, ceux déclarés « criminels de guerre », rentreront progressivement au cours des années 1950. Au demeurant, d’un point de vue juridique, l’État allemand a cessé d’exister le 8 mai 1945 : l’Allemagne est désormais placée sous le contrôle direct des quatre puissances victorieuses. La somme leur est naturellement remboursée dans le cas où le PG ne reviendrait pas en France. Dans le secteur agricole, on dénombre 1 771 libérations et aucun optant. Cette mise en cause des autorités françaises a peut-être conforté les historiens français dans leur « silence »[Interprétation personnelle ?]. Londres semble s’être préparé avant Paris à cette possibilité de reconvertir des PG en salariés volontaires. Un détail de son témoignage illustre par ailleurs un certain aspect du désarroi des prisonniers au cours de leurs premiers mois de détention : le fait d’avoir enfin pu, au bout de plusieurs mois, se contempler dans un miroir, d’avoir pu « se souvenir de ce qu’il est » a été, pour lui, une étape décisive dans le redressement de son état moral. Toujours est-il qu’en France, dès juin 1945, les autorités finissent par avoir la ferme conviction que l’emploi des prisonniers est justifié, voire indispensable. De fait, on peut supposer que le retour en Allemagne des Travailleurs libres à l’issue de leur contrat, en 1949, a pu être plus douloureux que pour les simples prisonniers de guerre, bien que cette hostilité à leur égard ait probablement été circonstanciée et temporaire. L’historien n’est donc un mémorialiste, car il construit et donne à lire le récit (…) d’une représentation du passé (…). Pour la première fois, Allemands et Français n’eurent plus à se côtoyer en tant qu’adversaires mais en tant que collègues de travail s’attelant à une même entreprise pacifique : la reconstruction économique d’un pays. El libro estaba ligeramente dañado en la portada y contraportada. Du reste, le SPG remplit des tâches élémentaires, il n’a pas un rôle de « superintendant » ni au niveau national, ni au niveau régional. La conclusion du rapport était la suivante : « Cette commission (...) est unanime à reconnaître que les conditions d’existence (...) sont tout simplement indignes de la condition humaine ». Il n’en reste pas moins que cette question des PG démineurs continue de provoquer de très fortes tensions au cours des semaines suivantes. Dans le même temps, la résistance s’est organisée et préparée à la future libération. Pour limiter le problème, les soldats ne sont chargés que d’assurer la garde des dépôts et des gros commandos, en particulier ceux des houillères du Nord-Pas-de-Calais. Ainsi en novembre 1945, le ministère de l’Armée refuse au ministère de l’Intérieur d’ouvrir l’inspection des camps aux commissaires de la République ou aux préfets eux-mêmes. Cet organisme ambitionne de devenir une instance de pouvoir politique et, à ses yeux, le rétablissement de l’État n’est pas sa priorité, à l’inverse du général de Gaulle. Au demeurant, d’un point de vue strictement juridique, la position de la France est de moins en moins tenable au fil du temps : la convention de Genève stipule que la paix doit entraîner une libération immédiate des prisonniers de guerre. À partir du printemps 1948, on accepte d’offrir aux employeurs agricoles qui le désirent, une période d’essai, un certain nombre d’entre eux s’étant plaints de leur mécontentement face à l’incompétence de leur nouvelle recrue[414]. Par l’intermédiaire du PCF, Moscou pèse naturellement sur la vie politique française. Archives départementales de la Nièvre (Nevers), 999W946, courrier du directeur de l’office départemental de la main-d’œuvre au préfet, 23 octobre 1945. En 1947, le problème du ravitaillement est toujours d’actualité, tout comme celui de l’inflation. En cas de complication avec une autre maladie, les PG malades risquent le plus souvent de succomber. Ecrire aux affaires étrangères. C’est aussi à cette date que le général Buisson décide de la libération anticipée de ces PG en raison des services qu’ils ont rendus. Fin septembre 1945, on dénombre 730 000 prisonniers allemands en France ; les États-Unis sont censés en livrer 600 000 autres. ». L’emploi de PG par les particuliers était également ouvert aux étrangers résidant en France[270]. Cet épisode suit et résulte directement de la guerre la plus destructrice que n’ait jamais connue l’humanité. De plus, la France n’est pas la seule à faire appel à la main-d’œuvre prisonnière pour ses opérations de déminage : les Pays-Bas ont employé eux aussi près de 3 000 PGA à cette tâche[216]. De plus, pour ce qui est de leur situation matérielle, ces PG sont de facto libres de s’octroyer certains suppléments en nourritures : bien que réprimandés, le « vol » des fruits et légumes et la pêche à la ligne contribuent à améliorer d’autant leur quotidien[24]. Archives nationales contemporaines de Fontainebleau. Archives du ministère des affaires étrangères (Paris) (archive citée par Grégory Philippe), Série Z 22, Mémorandum du Comité international de la Croix-Rouge, 2 juillet 1946. À cet égard, le témoignage de Marie Le François, épouse du responsable du commando communal que nous venons de citer, tend à prouver que les prisonniers bénéficient de conditions matérielles avantageuses[318]. Quant à la promiscuité, elle favoriserait le manque de sommeil et donc les accidents. Les propos tenus sont éloquents. Cette situation critique est propre à la fin de la guerre et elle résultait principalement d’un manque d’organisation. Les auteurs de la monographie ne l’indiquent pas clairement, tout au plus indiquent-ils que de nombreux rapatriés après 1949 « ont besoin d’une aide et de soins spéciaux leur permettant de s’intégrer le plus rapidement possible dans la vie du pays ». La France a probablement commis, il est vrai, un certain nombre d’impairs – certains parleront de fautes. On peut affirmer, sans trop de risque de se tromper, que la majeure partie des Français ayant connaissance de cet épisode se résume probablement très largement aux seules spécialistes qui se sont penchés dessus, historiens ou journalistes pour la plupart. En cette année 1945, ces faits n’ont en effet rien exceptionnel, les rapports officiels eux-mêmes font état de ce climat de haine : à la rancune accumulée durant les années d’occupation s’ajoutent les effets occasionnés par la révélation des atrocités nazies. Outre le point de vue simplement humain, que nous avons le devoir de respecter, il y va de notre réputation internationale, sans compter la perte de travail que représente pour notre pays une telle situation »[124]. Deux témoignages d’anciens prisonniers abondent en ce sens. Pour toutes ces raisons, la réinsertion dans la nouvelle société allemande – à l’Ouest comme à l’Est – a été difficile. En mars 1946, un plan de sécurité conjoint avec la police et la gendarmerie est mis en place dans le Nord en vue de contrer toute tentative d’évasions massives, la surveillance des grands axes de communication est renforcée[481]. La situation alimentaire dans le théâtre est extrêmement critique ». Pourquoi cet intérêt pour la Sarre ? « Les autorités soviétiques, sous le prétexte que le Conseil de Contrôle de Berlin n'avait pas été tenu au courant des négociations franco-américaines [relatives à la mise en place du Travail Libre en France] n'ont pas admis le principe de la transformation en travailleurs libres des PGA. Archives nationales contemporaines de Fontainebleau (archive citée par Grégory Philippe), Côte 770623/90, Courrier de la direction de la main-d’œuvre étrangère, ministère du travail, au ministère des affaires étrangères, « Rapatriement des travailleurs libres originaires de la zone soviétique dont le contrat arrive à expiration postérieurement au 31/12/48 », 31 août 1948. Archives nationales contemporaines de Fontainebleau (archive citée par Grégory Philippe), Côte 770623/90, Courrier du ministre des Forces armées au ministre du Travail, 21 janvier 1948. Pendant cette période une seule tentative d’évasion, qui fut réprimée si férocement par le groupe, qu’il fallait le séparer de ses camarades et le ramener à Saint-Malo ». Il passe ensuite en revue les différents secteurs économiques dans lesquels pourraient être employés ces hommes. D’après ce rapport, de mauvaises conditions sanitaires sont alors et encore à déplorer dans quatre ou cinq camps. WW2 soldat allemand casque Château Gontier Frankreich 2wk 1939/1945 sont sur eBay Comparez les prix et les spécificités des produits neufs et d'occasion Pleins d'articles en livraison gratuite! Service Historique de l’Armée de Terre (Vincennes) (archive citée par Grégory Philippe), 7 P 40, courrier du chef d'État-major général de la Défense nationale au général commandant du SHAEF en France, 5 juillet 1945. 158/47), demande le retrait progressif des PG du secteur agricole en vue de leur réaffectation dans les industries. Comme je résidais juste à la frontière Est-Ouest, mon père m’a écrit : « Reste encore un peu là. Pour autant, la thèse développée par les prisonniers selon laquelle les conditions matérielles auraient été délibérément dégradées de façon à susciter davantage d’engagements est très probablement non fondée. D’après le Quai d’Orsay, les prisonniers de guerre se répartissent ainsi : un peu moins de six millions aux mains des Américains, 2 millions aux mains des Britanniques et 280 000 en mains françaises[17]. On ne peut que comprendre l’inquiétude du consul français de Bâle quant à l’impact que peut engendrer un tel article sur l’opinion publique internationale. Dès lors, dans un tel contexte, et avant d’en venir à l’étude des libérations, nous devons étudier quels furent les droits et les recours possibles pour ces prisonniers. Éditée par le SPG à sa création en février 1945, le périodique constituerait alors « essentiellement un bulletin de propagande et de publications des instructions édictées par les autorités militaires ». La France doit soit procéder au rapatriement des travailleurs libres considérés comme prisonniers de guerre par les Soviétiques avant le 31 décembre 1948 au risque pour la France de perdre cette main-d’œuvre, soit inviter ces travailleurs allemands à demeurer en France jusqu’à l’issue de leur contrat, en 1949, au risque, pour eux, de se revoir définitivement interdits de séjour dans la nouvelle Allemagne de l’Est[389]. Ailleurs, les propos d’un militant local du Mouvement républicain populaire en Normandie vont dans le même sens[335]. Ce n’est pas sans raisons que les autorités françaises ont redouté si longtemps le départ des prisonniers. Selon l’officier, les opérations de dragage ont donné d’excellents résultats. Le Général Lee avait pour fonction de prendre en charge une partie de l’intendance. Il a fallu attendre les années 1970 pour que soit mise à mal la vision d’un peuple français récusant en bloc l’armistice et de celle d’un gouvernement dans lequel s’opposait un maréchal Pétain bienveillant, menant double jeu avec les Allemands, face au traître Laval. De son propre avis, peu d’entre eux se rétabliront : la faible quantité de nourriture délivrée leur permet de survivre, non de se rétablir. Tous les autres secteurs d’activité auxquels sont affectés les PG concernent dans leur grande majorité l’industrie ou les travaux publics. Archives départementales du Nord (Lille) (archive citée Grégory Philippe), Côte 27W38361/1, Rapport destiné au commissaire de la République de Lille, 31 janvier 1946. Fiche technique. Ainsi, du point de vue allemand, il semble que les prisonniers sont d’une part perçus comme ceux devant payer pour une minorité de coupables et d’autre part, on le voit, le système des prisonniers de guerre est d’abord perçu comme un système à visée « punitive » et visant à exploiter économiquement d'une manière éhontée les PG. Ainsi, d’après Johannes Sticker, quelle que soit leur affectation professionnelle, les prisonniers de sa région, l’Ille-et-Vilaine, ont la possibilité de se retrouver les dimanches et les jours de fête religieuse. Comme le souligne lui-même le témoin, l’exceptionnelle entente franco-allemande tient ici, avant toute chose, aux conditions propres à la vie en mer. Néanmoins, les séries de chiffres sur lesquelles l’auteur s’appuie ne sont pas publiées. Archives nationales contemporaines de Fontainebleau, 770810/2, note du ministre du Travail, non datée (probablement mai ou juin 1945). Le ministère rappelle, par la même occasion, à ses délégués que les rapports du Comité international de la Croix-Rouge sont transmis aux autorités américaines et qu’on ne peut de fait plus se permettre de s’exposer à de nouvelles sanctions. Rappelons qu’il existe une différence majeure entre prisonniers allemands et non-allemands : juridiquement, l’État d’origine de ces derniers existe toujours. Surtout, le ministre n’estime plus qu’à un million le besoin en prisonniers pour l’économie française. On retrouve le même cas de figure au niveau régional : face aux préfets, aux commissaires de la République et aux directions régionales de la main-d’œuvre – ces dernières sont des antennes du ministère du Travail – le service des prisonniers de guerre a des pouvoirs limités. Archives nationales contemporaines de Fontainebleau (archive citée par Grégory Philippe), Côte 770623/87, Ces listes – dans leur ensemble probablement – sont conservées dans ce versement. À cet égard, il rappelle aussi qu’à la fin de la guerre les autorités du Reich avaient ainsi accepté de reconnaître la Suisse comme puissance protectrice des prisonniers de guerre français, les Allemands se refusant à reconnaître le GPRF[53]. On envisage alors d’effectuer des collectes de vêtements en Allemagne ou d’attendre d’éventuelles livraisons de l’intendance militaire, alors que celle-ci n’est même plus capable de fournir une couverture aux nouveaux PG à la fin du mois de septembre, pas plus qu’un certain nombre de produits pharmaceutiques[101]. Soldant Allemand durant la seconde guerre mondiale Download skin now! Encore faut-il bien entendre « refoulement » dans le sens d’un processus inconscient. Toutefois, outre le caractère restreint et discriminatoire de la procédure de libération des PG démineurs, on peut s’interroger sur l’arbitraire qui a caractérisé la notation a posteriori du travail effectué, dans les champs de mines, par ces prisonniers. J-P. Louvet, Op. Pour la période ultérieure, des règlements de transition ont été prévus afin d’éviter toute rigueur injuste »[494]. Archives départementales du Nord (Lille) (archive citée Grégory Philippe), 27W38341/1, note au commissaire de la République, 5 février 1948. L’ensemble des prisonniers seraient parvenus à traiter 35 280 mines au cours de la seule première année. À notre connaissance, il n’y a eu qu’une seule exception à ce régime régional. Dans le Nord, à la fin de l’année 1945, un certain nombre d’agriculteurs font même part de leur mécontentement en apprenant que les autorités, via les offices régionaux de travail, tendent à remplacer les prisonniers par de la main-d’œuvre étrangère dans le secteur agricole[146]. On était probablement loin d’une opinion publique homogène et virulemment hostile à la France du seul fait de la question des PG. ». En septembre 1949, devant l’affluence des demandes d’exonération émises par d’anciens employeurs de PG débiteurs de l’IC, le Ministre du Travail prône la plus grande fermeté[286]. Conséquence : les premiers incidents sérieux éclatent (en Algérie, au Liban et à Madagascar) et le spectre des guerres de décolonisation se profile déjà en Indochine. La moindre accessibilité aux archives, en France, – qui participe néanmoins elle-même, dans une certaine mesure, au phénomène de réglementation officielle de la mémoire par les autorités – explique peut-être pour partie le silence des historiens sur cet épisode et leur tardif regain d’intérêt. Pour une seule année, l’année 1946 en l’espèce et sous réserve que l’estimation du bilan économique citée par le Quai d’Orsay pour cette même année se soit révélée exact, la présence des prisonniers aurait donc rapporté donc plus de 6 milliards de francs de l'époque à l’économie française. Archives nationales contemporaines de Fontainebleau (archive citée par Grégory Philippe), Côte 770623/85, Courrier du directeur de la Main-d’œuvre étrangère au ministère du Travail (M. Rosier) à M. Graton, « Réorganisation du, Archives nationales contemporaines de Fontainebleau (archive citée par Grégory Philippe), Côte 770623/84, Courrier du Ministre du Travail au président du Conseil, « Opportunité des communications radio-diffusées relative au rapatriement et à la transformation du statut des PG », 29 avril 1947. D’ailleurs, les prisonniers de guerre livrés par les Alliés représentent tout au plus 70 % des prisonniers détenus. Mais les uns comme les autres étaient avant tous des marins embarqués sur le même bateau et courant les mêmes risques. Elle a forgé ses propres armes et codifié ses lois. Nous avons vu précédemment que la question des salaires avait pu poser problème : en effet certains PG quittent la France sans avoir reçu l’intégralité de leurs avoirs. Inversement, le nombre de prisonniers encore en France à cette même date est ramené de plus de 210 000 (le chiffre est illisible) à 198 000 hommes. À la fin de la guerre, ce ne sont pas moins de onze millions de prisonniers de guerre allemands qui tombent aux mains de ces derniers[15] dont huit millions aux seules mains des Anglo-américains et des Français[16]. Comme nous l’avons précisé en ce qui concerne les SS candidats au travail libre, la liste des SS débloqués et bloqués selon l'absence ou la présence de soupçons sur leur participation à des crimes de guerre, étaient régulièrement transmises aux directions régionales. Par exemple, les Allemands répugnaient à rendre le salut aux bateaux que l’on croisait. De fait, mémoire et identité collectives s’entretiennent l’une et l’autre et par là même, modifient donc mutuellement et constamment le contenu de l’une et de l’autre[499]. Son récit, transmis au ministère des Affaires étrangères, est éloquent[479]. À une distance de 15 mètres la sentinelle fit feu et me transperça le poumon gauche. Dans une certaine mesure, leur présence est vitale à l’économie. D’après un documentaire allemand réalisé en 2004[Lequel ?] Archives nationales contemporaines de Fontainebleau (archive citée par Grégory Philippe), 770810/2, courrier du ministère du Travail au ministère de la Guerre, 18 mai 1945. La France compte alors encore 630 000 prisonniers allemands certaines sources, 408 535 selon le ministère des forces armées en France métropolitaine. Durant la guerre, leur détention ne se justifiait que par des impératifs sécuritaires. Mais la relative subordination, soulignée par Jean-Pierre Rioux, d’une partie des historiens français à la mémoire collective ne saurait expliquer à elle seule le fait que l'épisode de la détention des PGA en France ait peu été étudié par les historiens français. Archives nationales contemporaines de Fontainebleau (archive citée par Grégory Philippe), 770623/84, courrier du ministre du Travail aux préfets, inspecteurs divisionnaires du travail et la MO, directeurs départementaux du travail et la main-d’œuvre. P. Boutté, E. Briend et O. Gilles, art. Archives nationales contemporaines de Fontainebleau, Côte 770623/90, Courrier de la Radiodiffusion française au directeur de la main-d’œuvre étrangère au ministère du travail en suite de la réception du courrier de l’auditeur Helmut Philipp, 28 janvier 1948. Entre autres conséquences : en vue de limiter l’impact économique des prochains départs des PG amenés à être libérés, on instaure le système dit des « travailleurs libres » ; il faut dès lors séduire le plus possible d’Allemands afin de les inciter à rester travailler en France en tant que travailleurs salariés volontaires. D’après les chiffres du Service Historique de l’Armée de Terre (Vincennes), le nombre des évasions ira toutefois en diminuant au fil du temps, cette diminution allant de pair avec les possibilités offertes prisonniers de reconversion en « travailleurs libres » puis avec les libérations. Archives nationales contemporaines de Fontainebleau (archive citée par Grégory Philippe), Côte 770623/84, Courrier du ministre du Travail aux directeurs départementaux du Travail et de la Main-d’œuvre, « Introduction en France des familles de travailleurs libre », 15 juillet 1948. Le traitement de ces demandes d’introduction familiale prend un caractère d’autant plus urgent que les autorités allemandes décident de ne plus verser d’indemnité de secours aux familles de travailleurs libres, autrement dit, à ceux ayant fait le choix de ne pas retourner travailler en Allemagne[450]. Dans les faits, les autorités françaises ont conclu un accord relatif aux libérations des PGA avec les Américains le 12 mars 1947. Il est vrai qu’après des années d’exil, le retour dans un pays divisé, à reconstruire et bouleversé culturellement – démocratie libérale ou communisme ont succédé au nazisme –, peut être une source d’appréhension. Dans Le Monde du 29 septembre[159], Jacques Fauvet évoque la comparaison avec ces mêmes camps et il estime à 1006 les calories quotidiennes fournies aux PG. Gardons à l’esprit que l'année 1945 fut, sur les plans économique et social, une année difficile pour la France, une année difficile dans laquelle la « crise de l'accueil des PG de l’été 1945 » ne fut qu'un mal parmi d'autres maux. Le Neurer Kurier paraît sous la forme 33/11 et est, en principe, hebdomadaire. Dès lors, on peut supposer que la France a probablement dû subir très tôt les pressions des gouvernements de pays dont des ressortissants sont détenus. Toujours d’après son témoignage, certains prisonniers entretenaient par ailleurs des relations avec certains gardes marocains. Le général de Gaulle lui-même fait allusion à cette question cruciale dans un discours prononcé le 3 mars 1945 devant l’Assemblée consultative[11]. Pour ce qui est de la suite de leur « séjour » – mot dont le choix est significatif pour décrire la détention des PG –, Marie Le François se souvient « de jeunes gens très corrects, agréables, respectant des règles d’hygiène exemplaires lorsque la mairie a pu leur fournir un habillement correct, en échange de leur uniforme. Référence L20160186. Archives nationales contemporaines de Fontainebleau (archive citée par Grégory Philippe), Côte 770810/2, Courrier du ministère des armées aux directeurs régionaux des PG, 27 novembre 1946. Conséquence de cette situation : c’est au cours de ce premier semestre de l’année 1945 que les autorités françaises décident de mettre au travail des centaines de milliers de prisonniers de guerre allemands. Toujours est-il que la presse étrangère, surtout américaine, se déchaîne[174] : les Français sont notamment accusés d’affamer les prisonniers allemands. MO. Population de l'Allemagne et des pays voisins, 1946, n° 3, 471-488 par A. Sauvy et S. Ledermann; Au sujet des pertes de guerre, 1953, n° 2, 372-374. Ces Allemands ont-ils été un facteur clef du redressement économique français ou n’ont-ils constitué qu’une main-d’œuvre d’appoint ? Certains prisonniers ont témoigné des dangers encourus dans les commandos de l’armée française. Cette information paraît d’autant plus fiable qu’elle est fournie par un quotidien allemand. Ainsi les socialistes craindront-ils autant le RPF que les communistes. On ignore toutefois ce qui est advenu de cet éventuel dossier et des éventuels travaux de ce comité. Outre les arguments humanitaires et celui du devoir d’exemple envers les « criminels allemands », c’est aussi la réputation internationale de la France qui est mise en avant par la presse. Mais les uns comme les autres étaient avant tous des marins embarqués sur le même bateau et courant les mêmes risques. On peut donc comprendre que certains de ces « déracinés » furent attirés par une vie nouvelle, même en France. Johannes Sticker admet lui-même qu’il lui fit particulièrement difficile de trouver un éditeur. Marc Bloch définit la mémoire comme « la conversation des souvenirs communs à tout groupe humain et leur influence sur la vie en société »[511]. Toutefois, même dans les commandos les plus durs, les prisonniers semblent s’être organisés de manière que subsistent vie en société et occupations. Ce sont de très jeunes soldats qui nous alignent dans la rue à coups de crosse (…). Un tel contexte de délégitimation ne pouvait que conforter, sinon inciter, la France à instaurer un régime d’exception à l’égard des anciens soldats allemands. Archives nationales contemporaines de Fontainebleau (archive citée par Grégory Philippe), 770623/88, Courrier du directeur des travaux de l’Aube au ministère du Travail, « Retrait des PG du département de l'Aube », date probable : septembre 1947. Il semblerait qu’un certain nombre provient des camps de prisonniers de l’Ouest, en particulier de la Sarthe, et que la plupart aient été livrés par les Américains. Le Ministère du Travail, par ses efforts, a largement contribué au succès du programme du Travail Libre. Dès septembre 1945, face aux trop nombreuses demandes de naturalisation des prisonniers, le ministre de la guerre prie le ministre des affaires étrangères de lui faire savoir quelles réponses il doit leur fournir[339]. Les Allemands internés seraient en bonne santé, ils auraient bon moral et la nourriture serait correcte (corned beef, haricots, pommes de terre, carottes, 400 grammes de pain, beurre, sucre, café ou chocolat). Son témoignage a pour objet le camp de Rennes, or celui-ci est encore, à ce moment-là, sous autorité américaine et non sous autorité française.

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